Le projet « À la rencontre des néo-québécois : un roman graphique » avait pour but d’encourager la francisation des personnes immigrantes et valoriser leur parcours en réalisant un recueil de témoignages autobiographiques de personnes issues de divers pays, sous forme de nouvelles graphiques. L’idée était de les amener à raconter leurs parcours migratoires variés avec une attention particulière à leurs efforts de francisation ainsi qu’aux enjeux et défis que cela représente.
Pour la création des nouvelles graphiques, les personnes immigrantes ont bénéficié d’ateliers de groupes sur différentes thématiques telles que la rédaction, la narration et une introduction à la bande dessinée. Ils et elles ont aussi eu droit à des séances de tutorat individuel en francisation et une collaboration privilégiée avec un illustrateur issu de la diversité embauché pour réaliser l’aspect visuel des témoignages. Ainsi, chaque participant.e collaborait à la fois avec une tutrice et un illustrateur.
Suite à la réalisation des nouvelles graphiques, nous avons créé des capsules vidéo animées avec le contenu visuel réalisé. Les participant.e.s ont été invité.e.s à partager leurs histoires et expériences de création lors du projet, leur offrant ainsi une opportunité de pratiquer leur français oral dans l’espace public.
Nous espérons sensibiliser la population québécoise aux efforts de francisation des nouveaux et nouvelles arrivant.e.s ainsi qu’aux enjeux et défis que cela représente. Nous souhaitons aussi offrir des modèles inspirant.e.s pour les personnes voulant entamer un processus de francisation.
Un évènement de vernissage a eu lieu le mercredi 15 juin durant lequel nous avons distribué des exemplaires du recueil incluant les histoires des participants.e.s. L’exposition des romans graphiques à la galerie Native Immigrant à Montréal a lieu du 15 au 26 juin 2022.
Remerciements
Tout d’abord, nous tenons à remercier notre bailleur de fonds, le ministère responsable de la langue française de nous avoir offert l’opportunité de mettre en place ce projet dans le cadre du Programme de promotion et de valorisation de la langue française.
Merci à la galerie Native Immigrant de nous accueillir et de nous permettre d’exposer ces histoires graphiques et ces parcours migratoires.
Merci au Centre social d’aide aux immigrants d’avoir permis aux paticipants.es de se rassembler et d’avoir l’opportunité de participer à des ateliers de création.
Merci à Ivan Atehortua, notre illustrateur, pour son engagement constant tout au long de la réalisation du projet. Merci pour ta créativité, ton expertise et ton ouverture. Nous t’attribuons le succès de ce projet et te remercions pour ta participation.
Merci à Virginie Stinat, notre tutrice en français, qui a accompagné les participants.es dans l’écriture de leurs histoires. Ton soutien est grandement apprécié et reconnu.
Enfin, nous voudrions remercier tous et toutes les participants.es ayant contribué au projet, ce fut un plaisir de vous voir travailler ensemble, partager vos histoires et laisser aller votre créativité. Merci pour votre confiance, votre collaboration et vos mots.
Le projet « À la rencontre des néo- québécois : un roman graphique »
Le projet « À la rencontre des néo-québécois : un roman graphique » avait pour but d’encourager la francisation des personnes immigrantes et valoriser leur parcours en réalisant un recueil de témoignages autobiographiques de personnes issues de divers pays, sous forme de nouvelles graphiques. L’idée était de les amener à raconter leurs parcours migratoires variés avec une attention particulière à leurs efforts de francisation ainsi qu’aux enjeux et défis que cela représente.
Pour la création des nouvelles graphiques, les personnes immigrantes ont bénéficié d’ateliers de groupes sur différentes thématiques telles que la rédaction, la narration et une introduction à la bande dessinée. Ils et elles ont aussi eu droit à des séances de tutorat individuel en francisation et une collaboration privilégiée avec un illustrateur issu de la diversité embauché pour réaliser l’aspect visuel des témoignages. Ainsi, chaque participant.e collaborait à la fois avec une tutrice et un illustrateur.
Suite à la réalisation des nouvelles graphiques, nous avons créé des capsules vidéo animées avec le contenu visuel réalisé. Les participant.e.s ont été invité.e.s à partager leurs histoires et expériences de création lors du projet, leur offrant ainsi une opportunité de pratiquer leur français oral dans l’espace public.
Nous espérons sensibiliser la population québécoise aux efforts de francisation des nouveaux et nouvelles arrivant.e.s ainsi qu’aux enjeux et défis que cela représente. Nous souhaitons aussi offrir des modèles inspirant.e.s pour les personnes voulant entamer un processus de francisation.
Ivan Atehortua
Ivan Atehortua est un artiste autodidacte né en Colombie dans une nombreuse famille de six frères et sœurs. Il est arrivé au Québec en octobre 2012 et habite actuellement à Montréal. Avec son pseudonyme « Solal comics » Ivan a expérimenté plusieurs techniques en commençant par la caricature, le collage, et l’art urbain.
Sa première exposition a été en 2015 à travers YES Montréal pour leur Art Expo au Théâtre St-James. Par la suite, il a été choisi comme un des artistes de Fresh Paint Gallery pour l’exposition d’été 2015. En 2016, il a remporté le premier prix du concours d’art de Pierrefonds et en 2020 il a eu sa première exposition solo à Métèque.
Il est actuellement membre du collectif Native Immigrant et dessine des caricatures politiques pour la revue indépendante « l’esprit libre ».
Virginie Stinat
Enseignante en français langue seconde depuis plus de vingt ans à Montréal, j’ai rencontré au cours de ma carrière des dizaines d’élèves inspirants et résilients. J’ai enseigné d’abord en classe d’accueil au primaire, puis à l’éducation des adultes en francisation.
Chaque personne nouvellement arrivée possède sa propre histoire, suit son propre parcours migratoire, souvent semé d’embuches, mais parfois aussi rempli d’anecdotes passionnantes! C’est pourquoi j’ai accepté tout naturellement de participer au projet « À la rencontre des néo-québécois: un roman graphique » et d’aider les participants et participantes à raconter leur histoire en français.
Née en France, j’ai été moi aussi une nouvelle Québécoise lorsque je suis arrivée ici il y a 28 ans. Même si je n’ai pas eu à affronter la barrière de la langue, il a fallu quand même m’adapter.
Aujourd’hui, j’habite à Montréal, j’y travaille, j’y ai fondé une famille, je
me suis impliquée dans la communauté. Aujourd’hui, Montréal, c’est chez moi.
Bingbing Wang
Bonjour! Mon nom est Bingbing. Je suis chinoise et je suis arrivée à Montréal en 2019. Montréal est témoin de ma nouvelle vie et mon intégration étape par étape: l’apprentissage du français, les rencontres avec de nombreux amis du monde entier et la recherche de ma carrière idéale.
Je crois que c’est là où mon cœur est en paix, c’est ma maison, et je peux dire qu’à Montréal, je suis chez moi.
Ying Feng
Je m’appelle Ying Feng. Je suis née en 2004 dans une province du sud de la Chine, Guangxi. Je suis arrivée au Canada en 2008, un peu après mon quatrième anniversaire. Ayant immigré à un très jeune âge, mes souvenirs de mon pays natal sont flous et peu nombreux. Je n’ai pas de barrière au niveau de la langue à Montréal contrairement à mes parents, par exemple. Ayant grandi en majeure partie au Québec, je me suis adaptée à la culture locale tout en gardant un héritage chinois en raison de mes origines. L’histoire que je partage dans ce roman graphique réfère à cette expérience de double culture, une expérience que je chéris énormément.
Christelle Onomo Lopes
Pour comprendre comment je suis tombée en amour pour le Québec, il faut savoir que c’est ma passion pour les arts qui m’a aidé à m’y rendre, il y a huit ans!
Je dis souvent fais de ta passion, ta plus belle histoire! Une de mes plus belles histoires c’est toi, le sud-ouest de Montréal! Je le décris vraiment comme un processus dans lequel j’ai cheminé. J’ai rencontré plusieurs obstacles personnels et professionnels, j’ai pris plusieurs chemins, mais j’y ai cru jusqu’au bout! Puis, au fur et à mesure des voyages à Montréal, mes amis vivants sur place m’ont soutenu alors je me suis projetée. Et vous savez quoi?! Sept longues années après avec un mari et 3 enfants plus tard, ni la Covid-19, ni l’anglais ne m’ont arrêté!
Aujourd’hui, je sais que les chemins que j’ai pris étaient inévitables, mais qu’ils me préparaient à cette nouvelle vie. Aujourd’hui, je sais ce qu’est la différence quand on subit sa vie et quand on la choisit!
Haiying Qian
Je m’appelle Haiying Qian. Je suis arrivée à Montréal de Chine en 2017.
En Chine, je travaillais dans Société d’Internet chinoise, qui est une association initiée et établie conjointement par de nombreux praticiens de l’internet en Chine. À cette époque, mon travail était facile, donc je n’étais pas très fatiguée tous les jours.
Après être arrivée à Montréal, c’est pour l’argent que j’ai travaillé chez la blanchisserie pendant envions un an. Ensuite, j’ai été référé par mon ami pour devenir sushi-chef chez Provigo. En octobre 2020, j’ai pu enfin apprendre le français. J’étais très contente, parce que j’avais hâte de m’intégrer et j’avais envie de travailler pour la société, puisque je l’aime beaucoup!
Mon parcours
Il y a un proverbe chinois: « J’y suis, j’y reste ». C’est pour dire : lorsque vous venez d’arriver dans un nouvel endroit, il peut y avoir de nombreuses difficultés, mais tant que vous persévérez, ressentez
cet endroit lentement, appréciez sa beauté, sa gentillesse, son agréable, etc., alors vous tomberez.
Vénézuélien d’origine, et avocat de profession, Ruben a quitté son pays d’origine et il a déménagé en Équateur en 2014 où il a rencontré son mari. En Équateur, il a validé ses études en droit et après avoir participé à la lutte pour l’acceptation du mariage entre couples de même sexe (approuvé en juin 2019), il a décidé d’émigrer une autre fois. En février 2020, avant la pandémie, il est arrivé au Québec en compagnie de son mari en tant que demandeur d’asile.
Il a commencé à apprendre le français en participant à plusieurs programmes d’intégration. Il a fait du bénévolat dans deux organismes communautaires. Pendant sa première année au Québec, il a travaillé dans l’aire d’entrepôt d’un gros magasin. Motivé à la recherche de réalisation
professionnelle et d’un changement, il a trouvé sa vocation dans le domaine de l’aide sociale. Maintenant, Ruben travaille comme intervenant communautaire avec les jeunes réfugiés et membres de la communauté LGBTIQ2+, en faisant des activités d’intégration et en donnant de soutien et de l’encouragement.