Les services de garde au Québec sont accessibles à tous les parents qui en font la demande pour leur enfant, qu’il soit né au Québec ou ailleurs. Le gouvernement du Québec apporte son soutien aux parents en offrant un ensemble de mesures favorisant l’accès aux services de garde.
Suite à la réinterprétation de la loi sur l’accès aux services de garde en 2018 par le gouvernement québécois en place, les familles demandeurs d’asile se retrouvent exclus du programme de subvention en raison d’un changement de critères d’admissibilité.
La première capsule du projet Silence Discrimin Action porte sur les défis des familles demandeurs d’asile dans l’accès aux services de garde abordable et les impacts significatifs de cette situation auprès des enfants et des familles demandeurs d’asile étant en attente d’un statut.
Discrimination dans l'acces aux services de garde
Les services de garde au Québec sont accessibles à tous les parents qui en font la demande pour leur enfant, qu’il soit né au Québec ou ailleurs. Le gouvernement du Québec apporte son soutien aux parents en offrant un ensemble de mesures favorisant l’accès au service de garde.
Pour information, une place subventionnée en garderie revient à environ 8,70 $. Une place non subventionnée revient à environ 45 à 48 $ par jour en fonction du service de garde.
Qu’en est-il des demandeurs d’asile en attente de statut
Suite à la réinterprétation de la loi sur l’accès aux services de garde en 2018 par le gouvernement québécois en place, les familles demandeurs d’asile se retrouvent exclus du programme de subvention en raison d’un changement de critères d’admissibilité.
Le fait de ne plus avoir accès aux subventions de l’état et le coût régulier des services de garde constituent des freins dans la décision des parents demandeurs d’asile de mettre leur enfant en service de garde. Cette situation a pour conséquence de renforcer la précarité d’un grand nombre de familles nouvellement arrivées au Québec notamment les demandeurs d’asile en attente de statut.
Problématique
Cette discrimination identifiée a des impacts significatifs auprès des enfants et des familles demandeurs d’asile étant en attente d’un statut. La conséquence de cette situation a pour effet de contribuer à la précarisation des demandeurs d’asile pour les raisons suivantes :
Pour les adultes, parents :
• L’accès à l’emploi et à l’expérience québécoise Les demandeurs d’asile n’ayant pas accès à des emplois bien rémunérés se voient dans l’obligation de rester à la maison pour s’occuper de leur enfant car le coût de la garderie et des frais mensuels reliés au ménage est supérieur aux revenus que leur fournirait un emploi.
• L’accès à de la formation L’aide sociale dont ils bénéficient couvrent les besoins primaires mais ne permet pas à ces personnes d’accéder à des formations qualifiantes au Québec pour pouvoir obtenir des emplois mieux rémunérés.
• L’isolement et le repli sur soi Le maintien de l’enfant à la maison plutôt qu’en service de garde renforce le sentiment d’isolement et représente un obstacle supplémentaire à leur intégration et retarde leur possibilité de développer leurs expériences professionnelles québécoises.
Pour les enfants :
• Barrière au développement de l’enfant Ne pas avoir accès à la garderie peut représenter une barrière dans le développement de l’enfant en terme de socialisation, de dépistage des besoins de l’enfant et le développement du langage.
• Comportement et santé mentale L’isolement dans lequel se trouve l’enfant peut générer des effets sur son comportement et sa santé mentale et peut se manifester par de l’agressivité, de la méfiance vis-à-vis des personnes de l’extérieur ou encore une exposition excessive aux écrans et non recommandé par la santé publique.
Au niveau juridique
Réviser les critères d’admissibilité d’accès au programme de subvention du gouvernement dans les garderies en prenant en compte les conditions socio-économiques des demandeurs, pour une répartition plus équitable des ressources allouées par le gouvernement
Au niveau des parents
Chercher du soutien mutuel auprès des personnes proches (amis, famille ou dans les ressources communautaires), en attendant le changement juridique présenté
ci-dessus.