La discrimination subie par les immigrants dans le marché du travail peut être un des obstacles rencontrés lorsqu’ils s’installent dans un nouveau pays. La première capsule du projet Silence Discrimin’Action portera sur l’emploi et les défis d’intégration vécus par les nouveaux arrivants dans le marché du travail au Québec.
Marie-Jeanne Blain, anthropologue et professeure associée au département d’anthropologie de l’Université de Montréal, et Armelle Mbamba, une femme immigrante d’origine camerounaise, ont discuté des enjeux liés à l’insertion professionnelle des nouveaux arrivants, des impacts de ces difficultés sur leur vie et des mesures à mettre en œuvre pour les résoudre.
Pour visionner cet échange, nous vous invitons à rester à l’affut ; la capsule sera bientôt diffusée sur le site et les réseaux sociaux du CSAI!
Dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, l’accès à l’emploi et la progression professionnelle peuvent toutefois s’avérer complexe pour des personnes nouvellement arrivées. À compétences égales, le fait d’être une femme, d’être trop jeune, trop vieux, avoir un statut temporaire ou être une personne racisée peut rendre plus difficile l’accès à l’emploi et ou garan- tir une progression professionnelle. En somme, les personnes immigrantes ont le sentiment de devoir en faire plus pour arriver aux mêmes résultats au niveau professionnel.
Les défis auxquels font face les personnes immigrantes ont des conséquences sur leur bien être psychique et mental :
Impacts
De nombreuses personnes immigrantes arrivent au Canada sans avoir pu se procurer les documents nécessaires pour réaliser, dès leur arrivée, l’évaluation comparative de diplômes hors Québec. Par conséquent, les démarches demandées peuvent s’avérer longues et fastidieuses et dans certains cas inefficaces. Cette situation génère parfois de la colère, de la frustration voire l’abandon dans la recherche d’emploi dans le domaine d’emploi originel de la personne.
La nécessité de devoir fournir une évaluation comparative de diplômes hors Québec, demandée par de nombreux employeurs contribue à une non-reconnaissance des compétences et une dévaluation de la personne.
La dévalorisation du capital humain étranger ainsi que les préjugés envers certaines personnes et leurs capacités à occuper des emplois décisionnels sont des entraves à leur entrée dans des postes de cadre.
les microagressions vécues par des personnes immigrantes, en situation d’emploi a pour effet de nuire à leur productivité, leur motivation au travail.